Cette lettre ouverte est proposée par la Coalition pour la conciliation famille-travail-études, composée des principales organisations syndicales québécoises et d’organisations féministes, communautaires et populaires.
Depuis une trentaine d’années, et plus particulièrement au cours de la dernière décennie, la réalité des familles québécoises a fortement évolué. Quotidiennement, elles ont le défi de concilier la famille, le travail et les études. Trop souvent, cette charge de conciliation repose uniquement sur les épaules des parents et, plus particulièrement, sur celles des femmes. Dans un récent sondage réalisé auprès de 3 006 parents québécois, 50 % d’entre eux mentionnaient se débrouiller par eux-mêmes plutôt que de se prévaloir des mesures offertes par leur employeur (sondage Léger réalisé pour le Réseau Québec Famille – févr. 2018). Un tel choix témoigne que la pression sociale encourage les parents à considérer la conciliation famille-travail-études comme étant une responsabilité strictement individuelle plutôt que collective. Nous croyons ainsi qu’une loi-cadre, qui aborderait tout autant le champ du travail et des études et qui s’appliquerait aux secteurs privé, public, parapublic et péripublic, permettrait d’atteindre cet objectif de conciliation et ce, sans appauvrir les familles.