Montréal, le 22 février 2022 – Alors que commence aujourd’hui l’étude article par article du PL15, modifiant la Loi sur la protection de la jeunesse, des groupes s’inquiètent de l’absence de prise en compte de la violence conjugale dans le projet de loi.
Statut quo intolérable
Des amendements s’avèrent indispensables pour garantir l’intérêt des enfants victimes de violence conjugale, qui ne sont pas adéquatement protégés actuellement, faute d’encadrement législatif et du fait d’interprétations arbitraires auprès des familles et des couples où sévit la violence conjugale et post-séparation.
Si aucune modification n’est apportée au projet de loi, plusieurs pratiques mettant en danger les enfants et leurs mères se perpétueront en toute impunité. La méconnaissance de la violence conjugale et de ses dynamiques, notamment post-séparation, amène trop souvent les intervenant.e.s en protection de la jeunesse à assimiler la violence conjugale à un conflit sévère de séparation et les stratégies de protection des mères à de l’aliénation parentale. En découlent des plans d’intervention qui mettent en péril la sécurité des femmes et de leurs enfants, alors exposés à nouveau au contrôle et à la violence.